... de la semaine, c'est celle du vendredi soir...
Elle n'a pas le même goût que les autres.
Ce soir, j' ai pensé à elle dès le retour en métro, entre 2 bâillements. Je lis l'horoscope de 20 minutes. Merde alors, ils m'ont filmée? Grrrr, z'ont raison, ça m'énerve!!!! Une femme s'assied en face de moi, se jette sur le siège devrais-je dire, et sans jeter un regard autour d'elle, attaque déjà ses mots croisés. Je descends, non sans avoir jeté quelques coups d'oeil au jeune-auditeur-impeccable-qui-zieute-les-mots-croisés-de-la-dame. Je me bats contre un groupe de lycéens étrangers qui a décidé de se rassembler pile à la sortie du métro, empêchant ainsi tous les gens de passer. On se calme, on respire, y'a pas mort d'homme. Je descends ma rue, mal aux pieds, j'aurais pas dû mettre mes talons. J'hésite à taper un mec qui me lance un regard pervers (je pourrais les tuer ces mecs-là). Je le croise, je lève les yeux aux ciels. On se calme, on respire, y'a pas mort d'homme. J'arrive enfin chez moi, pieds en bouillie, ma douche a goutté toute la journée et j'ai laissé mon frigo ouvert. Merdasse. On se calme, on respire, y'a pas mort d'homme.
C'est le moment. Je vais chercher mon paquet dans mon sac qui restera au repos tout le week end. J'envoie valser mes bottes à l'autre bout de la pièce. Cendrier. Briquet. Aujourd'hui, ça sera canapé (et oui, je fais des infidélités à mon fauteuil en rotin, je le garde pour plus tard...;)).
J'allume ma cigarette. La meilleure. Ma chouchou. Avec elle je célèbre la fin de la semaine. Un repos bien mérité. La pluie qui tombe sur le toit de la serre. La fenêtre entrouverte. Je décompresse. Du temps pour moi. Black-out pendant 2 minutes. (...)
Elle est déjà terminée.
Rien à faire. La suivante n'aura pas la même saveur.
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cigarette